vendredi 19 décembre 2008
jeudi 11 décembre 2008
Mépris
Par coeur
Donc je vais apprendre par coeur, de nouveau, les grands poèmes. Sous ma douche, en voiture, quand je vais me chercher à manger à midi.
Je vais commencer par un Baudelaire (la Nature...), une ode d'Horace (Maecenas atavis), les baisers de Catulle, les erreurs de Pétrarque, un Apollinaire...
Ca va faire du bien !
jeudi 4 décembre 2008
sola sub nocte
Ce soir je me plonge dans une longue nuit solitaire, accompagnée d'un petit feu jusqu'aux premières lueurs matinales.
Malgré l'écrasante fatigue, le mal de tête, je suis bien.
Je sais que demain soir, j'aurai le droit de dormir.
mercredi 3 décembre 2008
mardi 2 décembre 2008
Les journalistes et le sarcophage de la culture
Le journaliste le plus célèbre du lot (PPDA), de se lancer dans un hymne ronflant à la culture: "qu'est-ce qu'il y a de moche à ne pas savoir... à savoir ... qu'il y a une déesse grecque nommée Isis ... ?"
Il y a bien, de ce nom, une déesse égyptienne qui veille sur le sarcophage. Avec nos journalistes, la culture est bien gardée, coffrée, scellée. Pas de risque qu'elle vive.
Allons, Monsieur Poivre, une petite fellation ?
lundi 24 novembre 2008
mort et livres

Je n'ai pas dit mort aux livres. Mais voyez, la mort rôde autour du livre. C'était quand l'imprimerie était une nouvelle technologie. L'odeur de mort traînait dans l'atelier, comme si on sentait que c'était un pouvoir dangereux; il ruinait certaines mainmises sur le savoir. D'ailleurs, combien d'imprimeurs ont été brûlés à l'époque !
Malgré tout, je crois que le livre, comme support technique de la diffusion d'art et d'idées, a un bel avenir encore.
Je crois aussi que le blogue ne représente pas grand chose dans l'histoire des évolutions des moyens techniques d'expression. C'est une petite extension de la capacité à chacun de faire du bruit. Or, la qualité naît de la contrainte et de la restriction.
mardi 18 novembre 2008
salon
lundi 17 novembre 2008
l'informatique indiffère les femmes
vendredi 14 novembre 2008
jeudi 13 novembre 2008
Les demi-savants
- les ignorants
- les demi-savants
- les savants
Pour lui, les savants en viennent souvent à penser la même chose que les ignorants, mais à la suite d'une démarche différente. Montaigne appelait cela l'inscience: le retour à un forme savante de l'ignorance.
Pourquoi pensais-je à cela ? Je ne me souviens plus vraiment. Ah oui, j'entendais un demi-savant éructer son patriotisme. Je déteste le patriotisme, il pollue l'amour que je peux porter à mon pays. Je l'affirme haut et fort: toute personne qui tient un discours patriotique ne peut pas être intelligente.
samedi 1 novembre 2008
Nus !
Bien sûr, les forces de l'ordre voulaient empêcher la course, mais avec la complicité d'une foule bien compacte, un longue file de zizis et de nichons cucurbitacéphales s'est déroulée:
Les gens étaient excités, on se touchait beaucoup dans la foule, et tout le monde riait, même quand ça pelotait - furtivement - votre servante en sait quelque chose.
Les policiers sont pourtant intervenus. Courir nu, quel scandale, quelle indécence ! Ca pourrait offenser les bonnes gens. Offenser qui ? Tous ceux qui étaient là étaient avides de voir, de rire, de jouir. Ces satanées lois ne veulent pas qu'on partage les joies du corps. Le corps, brut, fait peur, on le confine dans l'intime, puis c'est précisément ce corps intime qui intime qui fascine et terrorise. Vive la fête, qui le libère, le légitimise, lui donne un vrai sens, le sens de la révolte nécessaire contre l'étroitesse d'esprit, celle qui vient du mal originel de nos société: l'institution.
Bref, au total, j'en suis rentrée un peu plus bakthinienne: il y a quelque chose de sain dans la culture vraiment populaire.
Avec une petite tristesse cependant: le peuple se meut rarement de lui-même. A un moment donné, devant les flics qui notifiaent aux malheureux le fait qu'ils seraient accusés d'être des "sexual offenders" (c'est un comble !), un type a grimpé sur une colonne pour haranguer la foule et un autre a crié: "let's all get naked". Nous n'avons pas osé, je le regrette. C'aurait été émouvant.
(Merci à mon ami S* pour les vidéos et son cri du coeur dans l'une d'elle)
vendredi 31 octobre 2008
courir nu
jeudi 23 octobre 2008
Montaigne
jeudi 16 octobre 2008
p. 400
mercredi 15 octobre 2008
p. 9
J'oubliais
page 8
lundi 13 octobre 2008
Plein de vide
Gros danger dans la maison
mercredi 8 octobre 2008
Précis de mauvaise littérature
La démarche est simple: un manuel littéraire qui traite d'une littérature "sans estomac", gonflée par un système médiatique et ses petits soldats journaleux incultes.
Je ne l'ai pas lu, mais je trouve la démarche saine.
Il y deux types principaux de création: celle qui n'est pas orientée par le désir d'être consommée, et qui travaille l'art lui-même. C'est Beckett, c'est Giacometti, des créateurs discrets, en retrait, dont l'atelier est un monde et leur personne une victime sacrifiée sur l'autel de forces prométhéennes qui les annihilent.
Et il y a les chasseurs de couvertures, de devantures, de flashes et des droits d'auteurs, qui ne créent rien, mais resucent. Ils dépensent leur énergie à se fondre dans les attentes d'un système médiatique, qui n'aime que le facile et le pré-mâché, de tout façon.
mardi 7 octobre 2008
La censure est une faiblesse
vendredi 3 octobre 2008
A-t-on le droit de ne pas regretter ?
Vous "payez votre dette" à "la société".
Vous sortez.
Mais on vous interdit de parler de votre "crime".
Vous faites penser que vous ne regrettez pas d'avoir commis vos "crimes".
Pour lesquels vous avez "payé".
Conclusion: nous n'avons pas le droit de ne pas regretter. Ou du moins de l'exprimer.
Est-ce juste ?
mardi 30 septembre 2008
Le programme de l'e-conne
Dans la lignée de cette pâle e-connerie, voici, avec toute la précision requise, mon programme de la journée:
Me lever à l'heure où je dois me lever; petit-déjeuner d'un petit-déjeuner qui me convient; m'habiller d'habits qui me vont bien; me maquiller d'une couleur de maquillage qui me sied; partir au travail à l'heure où il me faut partir; travailler les sujets qu'il est prévu de travailler; déjeuner d'un met consigné dans le menu; abattre la tâche qu'il faut abattre dans la journée; me soulager aux moments où mon corps requiert de me soulager; le soir, me divertir d'un divertissement qui me divertit; m'endormir au moment où mon corps sombre dans le sommeil.
Voilà, je me sens prête pour la vice-présidence.
lundi 29 septembre 2008
Flux de bourses
vendredi 26 septembre 2008
Palin, l'e-conne
C'est le monde d'aujourd'hui: défaite du logos devant l'icône.
jeudi 25 septembre 2008
Nique et pine
Je n’aime pas ce jeu pour plusieurs raisons :
- c’est puéril (péché véniel)
- ça a pour effet principal de renforcer l’infecte logique du flux (voir plus bas)
- c’est viral, c’est exponentiel, ça répond à une volonté néfaste d’expansion, mais non l’expansion d’un savoir qui se construirait, se développerait, se hiérarchiserait, mais seulement l’expansion du même. Encore de la moutonnerie.
- c’est basé sur le pavanement du moi. Le premier qui lance le mécanisme est mégalomane. Pour son plaisir narcissique, il contamine ses amis, sans s’interroger sur le déplaisir qu’il peut entraîner aux divers niveaux d’expansion de ce satané mécanisme, tant il est certain que son lien inepte touchera le blogueur comme la grâce divine le pécheur. Le destinataire est souvent complice d’ailleurs, il est flatté, le con.
- mais c’est sur surtout une contrainte. Je déteste qu’on me dise quoi écrire, à quoi penser, qu’on me fasse participer de force aux bêlements du troupeau. Merde ! J’ai remonté la tag des photos de bureau, j’ai constaté que beaucoup de blogueurs infectés sont gênés, incommodés, se plient à contre gré à l’exercice, contraints par l’amitié qui les lient au dernier passeur de la vérole virtuelle. Si mes brèves recherches sont exactes, le grand coupable, dans la tag des bureaux, est Dominic Arpin. Je soulève volontiers ma jupe pour l’ami qui me trouble en plongeant ses yeux dans les miens, mais je refuse de me faire dominiquer par procuration ou de me faire arpiner à mon insu.
- les tags sont ineptes. Les sujets sont inoffensifs, ils font ronronner la bien-pensance. Comme par hasard, il n’y a jamais de tag du genre : « quels arguments moraux trouvez-vous pour justifier le fait que, sachant que votre abonnement au câble pourrait sortir de la misère trois enfants de Calcutta, vous continuiez de vous abonner ? ». Ce serait le moment de se rendre compte que ces conneries à grande échelle nous endorment, et que cet endormissement profite à quelques uns.
Enfin, je ne me fais pas d’illusion, il y aura toujours un Ego suffisamment indécent (pléonasme) pour vouloir laisser sa petite goutte universellement. « En un mot le moi a deux qualités ; il est injuste en soi, en ce qu'il se fait le centre de tout ; il est incommode aux autres, en ce qu'il les veut asservir ; car chaque moi est l'ennemi, et voudrait être le tyran de tous les autres. »
jeudi 11 septembre 2008
Heureux les pauvres d'esprit...
L'anthropomorphisme a de beaux jours devant lui.
mardi 2 septembre 2008
Le jour des moutons
Blog day. Je l’ai laissé passer, fichtre. Mon problème, c’est qu’il y en a un seul que j’aime. Les blogues sont toujours décevants sur la longueur. Et en fait, j’en lis un plus grand nombre par détestation que par amour.
Ceci dit, ce jour des blogues est une connerie, et je ne félicite pas le troupeau des suiveurs qui se croient obligés d’obéir à la grande logique du flux qui est à l’origine de cette « idée ». Franchement, ces tags, ces jours, ces galas, vous ne trouvez pas en vous de quoi y résister ? La moutonnerie, ça ne vous dégoûte pas ? Vous avez tous les jours de l’année pour parler de vos découvertes, pourquoi vous soumettre à une initiative qui vient d’on ne sait où et qui a très probablement pour but ultime de stimuler la consommation – ou plutôt le trafic - car il rapporte toujours quelque chose à quelqu’un.
Comme le dit Aristote, cité par Rabelais : le mouton est le plus sot et inepte animal du monde.
lundi 25 août 2008
C'est la rentrée
J'hésite parfois entre deux explications: faute d'avoir pu saisir l'occasion de la vraie recherche, ils se recroquevillent sur une pédagogie qui les aigrit. Mais ceux-ci, souvent, ne tiennent pas de blogue. Dommage, ils pourraient être caustiques. Ou alors, faute d'avoir les capacités de faire de la vraie recherche, ils s'épanouissent dans cet entre-deux de la connaissance qu'est la pédagogie. Ils jouissent de leur statut, un petit empire bien circonscrit, comme leur vie. Ceux-ci tendent à bloguer.
vendredi 15 août 2008
Petite faim
mercredi 6 août 2008
A vendre: veste de voyou, trop grande pour moi
Ce gars est un phénomène intéressant, par la cour qu’il s’est bâtie. Essentiellement, pour les lectrices les plus assidues, une petite fascination pour son côté mauvais garçon à sauver de lui-même malgré lui-même, et selon cette recette connue que le critique les plus virulent attire souvent celles et ceux qui rêvent d’une reconnaissance d’autant plus forte. Il est pathétique de voir ces personnes rabrouées qui viennent encore essuyer le talon qui les écrase. C’est leur vie après tout. Je n’ai jamais compris les flatteurs, cela témoigne d’une estime de soi qui peine à s’approcher de zéro (par le bas). Je ne comprends pas plus ceux qui aiment être flattés, cela révèle une fragilité narcissique assez grande. Il faut le dire bien haut : la flatterie abaisse autant le flatteur que le flatté. Mais passons. Il arrive à être marrant parfois, ce qui est rare, et un très bon point. Petite tendance à jouer l’adolescent attardé, ce qui personnellement me gêne moins que la prétention. Franchise rafraîchissante, bornée néanmoins par le goût de choquer et un certain conservatisme qui le fait utiliser fréquemment les recettes qui marchent. Très self-centered, probablement à outrance.
Là où je l’ai trouvé vraiment nul, c’est sur ses récits de son voyage de Compostelle. Le bon québécois fait son effort surhumain pour agripper un peu d’altérité culturelle, par l’éloignement géographique et les échos historiques (je dis bien un peu, vu que ce voyage est déjà en soi un gros cliché). Or, il en ressort quelques petits crachats contre les conditions d’hébergements, les nationalités rencontrées et le mal aux pieds, et une ode exaltée à sa maison de banlieue. Tu te dis parfois que l’être humain a tout ce qu’il faut pour s’élever, comme le nain sur les épaules des géants, mais il ne lui manque qu’une chose : la volonté. Alors il trouve autour de lui quelques specimen bien aplatis pour monter dessus et pour voir juste un peu plus haut, quelque part au niveau du soupirail. Et ce spectacle lui suffit. Alors il parle de haut, et fort, sur les veules qui lui servent de paillasson.
Un peu de culture permettrait à des types de ce genre de franchir un palier. Mais pour cela le roitelet doit accepter de n’être plus rien dans un monde sans bornes
mercredi 30 juillet 2008
Gros cerveau commun
La sphère est comparée à un « gros cerveau commun » , quelque chose d’une absurdité terrorisante, mais qui explique bien des choses. Du moment qu’un gros cerveau quelque part pense pour nous, ça soulage, n’est-ce pas ? Pas besoin de lire Platon, Rousseau ou Heidegger, quand on aura besoin d’un digest pas trop lourd de leur pensée, on cliquera sur un lien.
Aveu de faiblesse
Ce doit être l’été, peu de choses m’indignent, à part moi-même. Pourtant, je ne céderai pas à la tentation de raconter ma vie. Je ne m’inquiète pas, il suffit que je recommence à m’intéresser aux autres, la petitesse n’est jamais loin.
mercredi 16 juillet 2008
Les gauchistes et l'ordre
dimanche 13 juillet 2008
Shane est encore vivant
Périodiquement, je me demande si Shane Mc Gowan est encore vivant. Je l’ai connu titubant à un concert il y dix ans, j’en étais ressortie avec plus de pulsions pour Shane que pour mon accompagnateur velléitaire. J’ai une inaltérable admiration et une tendresse infinie pour ceux qui, comme lui, ont trouvé moyen de se rendre radicalement irrécupérable au risque de se détruire, ou plutôt par une autodestruction assumée.