lundi 24 novembre 2008

mort et livres


Je n'ai pas dit mort aux livres. Mais voyez, la mort rôde autour du livre. C'était quand l'imprimerie était une nouvelle technologie. L'odeur de mort traînait dans l'atelier, comme si on sentait que c'était un pouvoir dangereux; il ruinait certaines mainmises sur le savoir. D'ailleurs, combien d'imprimeurs ont été brûlés à l'époque !

Malgré tout, je crois que le livre, comme support technique de la diffusion d'art et d'idées, a un bel avenir encore.

Je crois aussi que le blogue ne représente pas grand chose dans l'histoire des évolutions des moyens techniques d'expression. C'est une petite extension de la capacité à chacun de faire du bruit. Or, la qualité naît de la contrainte et de la restriction.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Le livre est comme le disque vinyle. Il ne mourra pas.

C'est toujours agréable de caresser des pages et de sentir l'odeur poussiéreuse d'un vieux livre ou celle de l'encre fraîchement imprimée d'un livre neuf.

Je lis parfois des extraits de livres numérisés sur google et le plaisir n'y est pas. On ne peut raturer les mauvais passages, écrire dans la marge nos critiques ou nos pensées, déchirer les pages absurdes, verser intentionnellement du café dessus ou les placer à notre chevet ou (pour les meilleurs) près de la toilette (c'est ma façon de lire les livres) ou dans la toilette comme le livre de Julie Couillard ou d'autres saletés imprimées du genre.

Les blogues sont différents des livres. Je ne lirais jamais 100 pages de texte sur un blogue ou encore moins un roman virtuel, n'en déplaise aux écologistes. Les blogues (à saveur littéraire on s'entend, pas les blogues-publicité des écrivains qui veulent mousser leurs ventes comme ce Vézina dont vous parlez) ont leur place pour les courts textes.

Je suis d'accord avec vous que le blogue « est une petite extension de la capacité à chacun de faire du bruit ». Le livre d'ailleurs n'est qu'un bruit plus fort, un beau feu d'artifice.

Pleiada a dit…

Je pense aussi qu'il ne mourra pas. Mais je me demande bien si une certaine culture, liée au format codex, ne va pas mourir.