mercredi 6 août 2008

A vendre: veste de voyou, trop grande pour moi

Ce gars est un phénomène intéressant, par la cour qu’il s’est bâtie. Essentiellement, pour les lectrices les plus assidues, une petite fascination pour son côté mauvais garçon à sauver de lui-même malgré lui-même, et selon cette recette connue que le critique les plus virulent attire souvent celles et ceux qui rêvent d’une reconnaissance d’autant plus forte. Il est pathétique de voir ces personnes rabrouées qui viennent encore essuyer le talon qui les écrase. C’est leur vie après tout. Je n’ai jamais compris les flatteurs, cela témoigne d’une estime de soi qui peine à s’approcher de zéro (par le bas). Je ne comprends pas plus ceux qui aiment être flattés, cela révèle une fragilité narcissique assez grande. Il faut le dire bien haut : la flatterie abaisse autant le flatteur que le flatté. Mais passons. Il arrive à être marrant parfois, ce qui est rare, et un très bon point. Petite tendance à jouer l’adolescent attardé, ce qui personnellement me gêne moins que la prétention. Franchise rafraîchissante, bornée néanmoins par le goût de choquer et un certain conservatisme qui le fait utiliser fréquemment les recettes qui marchent. Très self-centered, probablement à outrance.

Là où je l’ai trouvé vraiment nul, c’est sur ses récits de son voyage de Compostelle. Le bon québécois fait son effort surhumain pour agripper un peu d’altérité culturelle, par l’éloignement géographique et les échos historiques (je dis bien un peu, vu que ce voyage est déjà en soi un gros cliché). Or, il en ressort quelques petits crachats contre les conditions d’hébergements, les nationalités rencontrées et le mal aux pieds, et une ode exaltée à sa maison de banlieue. Tu te dis parfois que l’être humain a tout ce qu’il faut pour s’élever, comme le nain sur les épaules des géants, mais il ne lui manque qu’une chose : la volonté. Alors il trouve autour de lui quelques specimen bien aplatis pour monter dessus et pour voir juste un peu plus haut, quelque part au niveau du soupirail. Et ce spectacle lui suffit. Alors il parle de haut, et fort, sur les veules qui lui servent de paillasson.

Un peu de culture permettrait à des types de ce genre de franchir un palier. Mais pour cela le roitelet doit accepter de n’être plus rien dans un monde sans bornes

6 commentaires:

Num a dit…

Hahahahaha ! Mon "bon ami" le Voyou !

J'aime surtout quand il clame chercher des gens ouverts d'esprit alors qu'il est un des plus borné de la blogosphère...

Mais je dis ça de même, qui suis-je pour le critiquer ? Hahaha !

Le Voyou du Bayou a dit…

Ta critique est intéressante. L'année dernière, je suis passé par la critique du site maintenant mort "Les blogs québécois". Cette fois là, on me reprochait de trop sacrer et c'était là le point principal. Comme quoi y'aura toujours des mécontents.

Quoiqu'il en soit, pour avoir moi-même critiqué un paquet de blogueurs, je n'ai d'autre choix que d'accepter la critique d'autrui. Cependant, je trouve ça particulier de me faire qualifier de narcissique ou de vaniteux (ou de tout terme s'approchant de ceux-ci) par une fille qui écrit des textes avec des mots à 100$ pour se donner un style bourgeois ou au-dessus de la masse. Chacun ses perceptions hein.

Num: Quand est-ce que j'ai dit que je cherchais des gens ouverts d'esprit? Je cherche des gens intelligents oui, mais ouverts d'esprit, plus ou moins. Chose certaine, je ne cherche pas ta compagnie à toi. Tu semble me lire depuis au-dessus d'une année, et ce avec beaucoup d'attention. Par contre, moi je t'ai toujours trouvé sans intérêt et insignifiant. Je ne crois d'ailleurs pas que qui que ce soit qui te soutienne dans ta révolte contre le méchant Voyou du Bayou puisse te trouver vraiment intéressant. Vous n'avez qu'une cause commune.

J'aimerais aussi que tu me donnes 2ou 3 exemples du terme "borné" appliqué à ma personne. T'as jamais été particulièrement bon pour développer tes points de vue.

Pleiada a dit…

Voyou, je t'ai connu par le site que tu cites, et qui est nul (j'en reparlerai). Je trouve ma critique gentille. , je te trouve simplement un peu paresseux, ce qui signifie que tu as les moyens de faire mieux en termes de réflexion. Ca, c'est gentil.

Je ne vois pas en quoi utiliser des mots qui sortent de l'ordinaire est bourgeois. Quand un guitariste sort un accord sophistiqué, c'est bourgeois ? Non c'est une exigence, une recherche. Je viens d'un milieu très modeste, mes parents n'étaient pas du tout éduqués. La maîtrise du langage est une maîtrise de la pensée, et donc de son rapport au monde. Cela prouve simplement que j'ai un rapport au monde complexe, l'opposé de la paresse que je te reproche. Tu sauras que le bourgeois a un goût de chiottes, ce n'est pas mon modèle. J'ai dépassé le stade des modèles, de toute façon.

Au-dessus de la masse ? Qui a pour but d'être dans la masse ?

Num a dit…

@Voyou: je t'ai répondu sur mon blogue question de ne pas importuner la dame.

Anonyme a dit…

« Au-dessus de la masse ? Qui a pour but d'être dans la masse ? »

Trop, malheureusement.

Anonyme a dit…

Merci de nous apporter de la détente, votre site est merveilleux, je suis tous les jours dessus et j’en vois pas la fin tellement il y a des nouveautés.
Merci pour nous donner autant de bonheur !

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