mardi 30 septembre 2008

Le programme de l'e-conne

L'e-conne républicaine, surmaquillée, après s'être empêtrée dans ses erreurs, n'est désormais capable que de répéter un programme redondant et autotéléologique: "we're going to do what we have to do".

Dans la lignée de cette pâle e-connerie, voici, avec toute la précision requise, mon programme de la journée:

Me lever à l'heure où je dois me lever; petit-déjeuner d'un petit-déjeuner qui me convient; m'habiller d'habits qui me vont bien; me maquiller d'une couleur de maquillage qui me sied; partir au travail à l'heure où il me faut partir; travailler les sujets qu'il est prévu de travailler; déjeuner d'un met consigné dans le menu; abattre la tâche qu'il faut abattre dans la journée; me soulager aux moments où mon corps requiert de me soulager; le soir, me divertir d'un divertissement qui me divertit; m'endormir au moment où mon corps sombre dans le sommeil.

Voilà, je me sens prête pour la vice-présidence.

lundi 29 septembre 2008

Flux de bourses

Je ne sais pas si on se rend compte de l'immensité du scandale que réprésente la crise financière actuelle, et le fait que l'Etat vienne renflouer à coups de millions, de milliards ceux-là même qui sont responsables de la crise, à savoir ceux qui sans scrupules, sans compassion, se sont enrichis sur la misère des autres. Si je croyais à la morale, je parlerais d'immoralité extrême. Si vous voyiez à quel point en ce moment la troupe grouillante des lobbyistes payés par les institutions financières s'active dans les travées gouvernementales ! Il n'y aurait qu'une seule chose à souhaiter, l'effondrement complet du système, et une curée de grande ampleur des gueux sur les financiers cravatés. Pourquoi n'y aurait-il pas une saisie préventive de grande ampleur de tous les biens des financiers impliqués dans cette mise à sac ? Le spéculatif échappe-t-il au devoir de rendre des comptes ? Serait-il au-dessus des lois ? Mais notre système n'est plus capable de révolution, parce que chacun a reçu une dose suffisante de confort, autant matériel que, surtout, intellectuel. L'endormissement de l'esprit est vraiment la pire chose qui soit, l'arme absolue. Il ouvre la porte à la seule valeur suprême, cette chose d'une laideur absolue qu'on appelle argent. 

vendredi 26 septembre 2008

Palin, l'e-conne

Regardé la dernière entrevue de la Palin à CBS. C'est effarant, une idiote pur sucre. Une vision du monde d'enfant, des yeux effarés, un bégaiement continuel, un discours totalement incohérent.

C'est le monde d'aujourd'hui: défaite du logos devant l'icône.

jeudi 25 septembre 2008

Nique et pine

Je déteste être prévisible, mon orgueil en prend un coup. Mais il faut assumer. Qu’Ed cesse donc ses enfantillages, la tag, outre d’être un sale nom, est comme un vieux chewing-gum qui passerait de bouche en bouche. Imaginez le goût de salive durcie !

Je n’aime pas ce jeu pour plusieurs raisons :

- c’est puéril (péché véniel)
- ça a pour effet principal de renforcer l’infecte logique du flux (voir plus bas)
- c’est viral, c’est exponentiel, ça répond à une volonté néfaste d’expansion, mais non l’expansion d’un savoir qui se construirait, se développerait, se hiérarchiserait, mais seulement l’expansion du même. Encore de la moutonnerie.
- c’est basé sur le pavanement du moi. Le premier qui lance le mécanisme est mégalomane. Pour son plaisir narcissique, il contamine ses amis, sans s’interroger sur le déplaisir qu’il peut entraîner aux divers niveaux d’expansion de ce satané mécanisme, tant il est certain que son lien inepte touchera le blogueur comme la grâce divine le pécheur. Le destinataire est souvent complice d’ailleurs, il est flatté, le con.
- mais c’est sur surtout une contrainte. Je déteste qu’on me dise quoi écrire, à quoi penser, qu’on me fasse participer de force aux bêlements du troupeau. Merde ! J’ai remonté la tag des photos de bureau, j’ai constaté que beaucoup de blogueurs infectés sont gênés, incommodés, se plient à contre gré à l’exercice, contraints par l’amitié qui les lient au dernier passeur de la vérole virtuelle. Si mes brèves recherches sont exactes, le grand coupable, dans la tag des bureaux, est Dominic Arpin. Je soulève volontiers ma jupe pour l’ami qui me trouble en plongeant ses yeux dans les miens, mais je refuse de me faire dominiquer par procuration ou de me faire arpiner à mon insu.
- les tags sont ineptes. Les sujets sont inoffensifs, ils font ronronner la bien-pensance. Comme par hasard, il n’y a jamais de tag du genre : « quels arguments moraux trouvez-vous pour justifier le fait que, sachant que votre abonnement au câble pourrait sortir de la misère trois enfants de Calcutta, vous continuiez de vous abonner ? ». Ce serait le moment de se rendre compte que ces conneries à grande échelle nous endorment, et que cet endormissement profite à quelques uns.

Enfin, je ne me fais pas d’illusion, il y aura toujours un Ego suffisamment indécent (pléonasme) pour vouloir laisser sa petite goutte universellement. « En un mot le moi a deux qualités ; il est injuste en soi, en ce qu'il se fait le centre de tout ; il est incommode aux autres, en ce qu'il les veut asservir ; car chaque moi est l'ennemi, et voudrait être le tyran de tous les autres. »

la culture

La culture, c'est la mémoire de ce que l'on est en tant que collectivité.

jeudi 11 septembre 2008

Heureux les pauvres d'esprit...

J'écoutais sur le chemin du retour une radio religieuse. L'animateur, la larme à l'oeil, disait: "Il faut toujours se souvenir de cette réalité merveilleuse: dès que vous tournez vos yeux vers Dieu, sachez que les yeux de Dieu, simultanément, vous regardent".

L'anthropomorphisme a de beaux jours devant lui.

mardi 2 septembre 2008

Le jour des moutons

Blog day. Je l’ai laissé passer, fichtre. Mon problème, c’est qu’il y en a un seul que j’aime. Les blogues sont toujours décevants sur la longueur. Et en fait, j’en lis un plus grand nombre par détestation que par amour.

Ceci dit, ce jour des blogues est une connerie, et je ne félicite pas le troupeau des suiveurs qui se croient obligés d’obéir à la grande logique du flux qui est à l’origine de cette « idée ». Franchement, ces tags, ces jours, ces galas, vous ne trouvez pas en vous de quoi y résister ? La moutonnerie, ça ne vous dégoûte pas ? Vous avez tous les jours de l’année pour parler de vos découvertes, pourquoi vous soumettre à une initiative qui vient d’on ne sait où et qui a très probablement pour but ultime de stimuler la consommation – ou plutôt le trafic - car il rapporte toujours quelque chose à quelqu’un.

Comme le dit Aristote, cité par Rabelais : le mouton est le plus sot et inepte animal du monde.