mercredi 15 octobre 2008

p. 9

J'aime beaucoup l'idiotie, c'est une de mes perversions. Je la scrute, je la guette, je la piège. Mais c'est un plaisir facile, et coupable.
 
Devant l'intelligence, devant la beauté infinie d'une pensée complexe, j'ai un respect presque religieux, ce figé qui nous saisit devant une divinité terrible. 

Quand je suis confronté à une pensée qui me dépasse, mais dont je sens que je peux la comprendre, qui me pousse à m'élever, qui me grandit, je ressens une série de frissons qui monte le long de mes jambes. Je sens quelque chose travailler dans mes entrailles, c'est un bonheur étrange, mais un bonheur puissant, de ceux qui vont nous accompagner toujours. 

J'aime me sentir ainsi petite devant quelqu'un qui m'apprend quelque chose de nouveau. Je l'admire, je lui suis reconnaissante, et j'aurais envie de l'embrasser. 

Je n'en suis qu'à la page 9, mais je l'embrasse. 

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