Nos gauchistes ne sont plus ce qu’ils étaient. Avant, ils étaient un peu cons avec Marx, le Livre rouge ou le manuel de la guérilla urbaine de Marighella, mais au moins – certains d’eux en tous cas – sacrifiaient leur vie et leur avenir à une conviction. Surtout, pour eux, les manifestations de l’ordre, avaient des relents de classe. Il y avait quelque chose de fétide chez le voisin qui regarde par le judas, dans les feux de signalisation, dans le respect des signes de la propriété. J’aime bien contempler la petitesse de certains gauchistes d’aujourd’hui. Eux qui revendiquent une largesse de vue, la libéralité des mœurs, le métissage culturel, l’absence de frontières, je les lis souvent s’indigner du bruit du voisin, de l’incivilité dans l’autobus, d’une impolitesse, d’une critique trop vive. Ils prétendent vouloir un monde meilleur et hurlent qu’on leur a marché sur le pied. Autant tolérant dans ses discours que raidi sur son confort, ce tartuffe brandit l’idéologie du respect pour mieux cacher que ses convictions ont épousé le périmètre bouffi de son bien. Ce type me déçoit et me dégoûte.
mercredi 16 juillet 2008
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1 commentaire:
Très intéressant. Comme si les soi-disant gauchistes n'étaient si gauchistes que ça, après tout.
Tout de même, la principale bataille devrait être l'axe étatiste-anarchiste plutôt que gauche-droite.
Au fait, vous devriez visiter et participer à ceci. Ça devrait vous plaire!
http://cadavresexquis.wordpress.com
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