Dans l’infect, permettez-moi de nominer le monsieur au carton sur la tête. Je vais même perdre une minute à retrouver son nom, il le mérite bien. Rappel des faits, lors du gala des blogues québécois, il apparaît avec un sac en papier sur la tête, pour dénoncer l’anonymat des blogueurs. Philippe Schnobb, semble-t-il. Ce que j’adore, c’est que le fait qu’il ait monté cette mise en scène prouve qu’il a réfléchi. Il montait son petit coup, probablement dans la solitude de son bureau face à son Mac chéri. Je n’insiste pas sur l’ineptie consistant à dénoncer l’anonymat, d’autres ont avancé de bons arguments. Ce que je vomis par-dessus tout, c’est ce moralisme de la transparence, fondé sur la grande illusion que le masque est tromperie et l’être vérité. Non, le masque n’est pas moins vrai que l’identité sociale. Ca m’irrite de devoir rappeler une évidence. Ca m’exaspère que les journaleux ne réfléchissent pas plus. Mais je crois que c’est leur métier : écrire tous les jours sans réfléchir. Et le pire c’est qu’ils signent, ils sont fiers d’ôter le sac en papier.
dimanche 8 juin 2008
L'homme au sac en papier
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1 commentaire:
Très vrai. Porter le masque vaut parfois mieux qu'exposer son laid visage.
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